C’est le plus grand bailleur social d’Europe. Avec ses 125 000 logements, Paris Habitat travaille aujourd’hui sur deux enjeux forts, la symétrie des attentions et l’économie circulaire. Explications avec Magali Rama, responsable RSE.
Privilégier les 4 « R »
Pour réduire et limiter la production de déchets, l’entreprise s’emploie en effet à réutiliser, et recycler auprès des filières appropriées, les matériaux, équipements et mobiliers.
L’opération emblématique de réemploi dans le secteur du bâtiment, c'est le projet de la Caserne de Reuilly, amorcé en 2013 et livré en 2019. Cette ancienne caserne militaire, composée de matériaux de très bonne qualité, a été entièrement réhabilitée avec l’ensemble des équipements, réutilisés in situ. À présent, la Caserne de Reuilly, c’est 600 logements sur 200 hectares avec notamment une crèche, des ateliers d’artistes, et un jardin public de 5000 m². Une rénovation importante, qui aura permis d’amorcer une réflexion en interne sur la démarche du réemploi.
« À partir de cet exemple de la Caserne de Reuilly et de ce qui a été construit par la suite avec des partenaires, tous nos chargés d'opérations qui mènent des projets aujourd'hui ont une méthodologie », détaille Magali Rama. Méthodologie qui est depuis largement déployée auprès des opérationnels, prestataires, fournisseurs, et partenaires de Paris Habitat.
Mesure d’impact & autonomie
L’enjeu désormais, c'est d'arriver à convaincre les entreprises de capitaliser sur ce pari du réemploi, et ce malgré l’investissement.
« La prochaine étape, c'est d'être autonome sur ces sujets-là, c'est-à-dire qu'on puisse nous-mêmes réaliser les diagnostics, identifier les matériaux ou les équipements, qu'on peut réutiliser, et pouvoir le faire en interne sans surcoût »
Un défi atteignable pour la responsable RSE du groupe, qui encourage aujourd’hui à développer les compétences, et structurer la démarche.
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